Le Déficit public face au Réel : La Preuve par la Carte

par

Robert Cauneau

26 juillet 2025

Le Déficit face au Réel : La Preuve par la Carte

Introduction

Dans un précédent article1, nous avons posé une affirmation qui heurte de front cinquante ans de discours public en France : le déficit budgétaire, loin d’être une anomalie ou une faute morale, est le plus souvent la position naturelle, mécanique et nécessaire du budget d’un État moderne. Nous l’avons démontré par la logique implacable des équilibres comptables, où le déficit de l’État n’est que le miroir de l’épargne souhaitée par le secteur privé et du solde de nos échanges avec le monde.

Mais une démonstration logique, aussi rigoureuse soit-elle, peut être accusée de n’être qu’une abstraction intellectuelle. Il convient maintenant de la confronter à l’épreuve du réel, de passer de la théorie à la mesure. Cet article propose donc un voyage au cœur de l’économie mondiale. Grâce à une synthèse cartographique originale, basée sur les données du Fonds Monétaire International pour près de 200 pays, nous allons visualiser la place qu’occupe chaque nation dans ce grand système d’interdépendances.

Cette analyse factuelle se déploiera en quatre temps. D’abord, nous apporterons une précision méthodologique destinée à faciliter la compréhension du graphique à quatre quadrants utilisé comme l’outil de la démonstration. Puis nous établirons le constat global, répondant à la question simple : le déficit est-il une exception française ou une norme mondiale ? Ensuite, nous nous pencherons sur les rares cas d’excédents pour comprendre ce qui les rend si uniques. Puis, nous zoomerons sur notre environnement le plus proche, l’Union Européenne, pour situer la France par rapport à ses partenaires et non à ses fantasmes. Enfin, nous achèverons ce périple en montrant que la logique à l’œuvre est universelle, s’appliquant des pays les plus riches aux plus pauvres. L’objectif n’est plus de débattre, mais de démontrer, carte en main, la vacuité du dogme de l’austérité et l’urgence de changer de paradigme.

Précision méthodologique : Le Décodeur à 4 Quadrants, Mode d’Emploi

L’analyse qui suit s’appuie sur un outil visuel d’une rare puissance : le diagramme des soldes sectoriels. Avant de plonger dans les données mondiales, il est essentiel de rappeler comment cette « carte » permet de décoder la structure économique d’un pays en un seul coup d’œil.

Le graphique positionne une économie selon deux dimensions fondamentales et directement lisibles :

  • L’axe vertical (Y) représente le solde du secteur public. Un pays situé en dessous de la ligne horizontale est en déficit budgétaire ; au-dessus, il est en excédent.
  • L’axe horizontal (X) représente le solde du secteur extérieur (la balance des paiements courants). Un pays situé à gauche de la ligne verticale est en déficit extérieur (il importe plus qu’il n’exporte en valeur) ; à droite, il est en excédent.

Mais comment lire le troisième solde, celui du secteur privé (ménages et entreprises) ? C’est ici que la logique implacable de la comptabilité nationale opère. Puisque la somme des trois soldes doit toujours être nulle (Public + Privé + Extérieur = 0), le solde privé est mathématiquement déterminé par la position des deux autres. Le diagramme rend cette dépendance visible grâce à sa diagonale à 45 degrés. Cette ligne représente le « zéro » du secteur privé. Ainsi :

  • En dessous de la diagonale (zone verte) : le secteur privé est en excédent (il épargne collectivement).
  • Au-dessus de la diagonale (zone rose) : le secteur privé est en déficit (il s’endette collectivement).

En résumé, ce simple graphique nous offre une lecture complète des équilibres d’une nation. Il ne montre pas seulement des données ; il révèle les contraintes et les interdépendances. Il est le miroir qui prouve qu’un déficit public n’est pas une « faute » isolée, mais le plus souvent la contrepartie nécessaire à l’épargne du secteur privé et au solde de nos échanges avec le monde. C’est armé de cette grille de lecture que nous pouvons maintenant analyser la réalité mondiale.

Argument 1 : Le Verdict de la Carte du Monde – Le Déficit est la Norme, l’Excédent une Rare Exception

Après avoir posé la logique implacable de l’équilibre comptable macroéconmique, il convient de la confronter à l’épreuve des faits. L’obsession pour le déficit public, présentée comme une évidence de « bonne gestion », survit-elle à une photographie de l’économie mondiale ? Pour le savoir, nous avons positionné près de 200 pays sur notre « carte des modèles économiques » pour l’année 2023, en utilisant les données du Fonds Monétaire International. Le résultat n’est pas une simple nuance. C’est un séisme qui renverse la table du débat public.

Graphique n°1

Le premier constat est un fait statistique brut : le déficit public n’est pas la déviance, mais la condition quasi universelle des nations. Sur les 193 pays analysés, 153 d’entre eux, soit plus de 79,3 %, affichent un déficit budgétaire. Le dogme de l’équilibre, répété en boucle sur les plateaux de télévision et dans les couloirs des ministères, est contredit par la réalité écrasante des faits. La France et ses « 50 ans de déficit » ne sont donc pas une anomalie honteuse, mais le reflet d’une normalité économique mondiale.

La géographie même de la carte est une seconde leçon. Comme le montre notre visualisation, les deux quadrants inférieurs, ceux du déficit public, sont densément peuplés. Ils représentent le cœur battant de l’économie mondiale. À l’inverse, les deux quadrants supérieurs, ceux de l’excédent public, sont des déserts économiques. Le quadrant en haut à droite (Excédent Public / Excédent Extérieur), souvent fantasmé comme le Saint-Graal de la vertu économique, ne regroupe qu’une poignée de nations (27 pays). Le quadrant en haut à gauche (Excédent Public / Déficit Extérieur), qui risque d’impliquer un dangereux endettement du secteur privé, est, comme la théorie le prévoit, quasiment vide (13 pays). Vouloir à tout prix rejoindre ce club ultra-sélectif de l’excédent n’est pas une ambition, c’est une méconnaissance profonde des structures économiques.

Enfin, cette vue d’ensemble révèle l’existence de deux grandes familles de pays en déficit, deux « mondes » qui coexistent.

  • Le premier, en bas à gauche (Déficit Public / Déficit Extérieur), est le « club des grandes économies de consommation ». La France s’y trouve, non pas seule et isolée, mais en excellente compagnie : aux côtés des États-Unis, ou du Royaume-Uni. Leur point commun est une demande intérieure forte qui, combinée au désir d’épargne de leur secteur privé, rend le déficit public structurellement nécessaire.
  • Le second, en bas à droite (Déficit Public / Excédent Extérieur), est le « club des géants de l’exportation ». Fait encore plus troublant pour le discours dominant, on y retrouve l’Allemagne, le Japon et même la Chine. Ces champions du commerce mondial, malgré leurs excédents extérieurs colossaux, ont eux aussi besoin du déficit public pour satisfaire l’appétit d’épargne de leurs ménages et entreprises.

Le verdict de la carte est donc sans appel. Avant même d’entrer dans l’analyse détaillée, elle nous force à abandonner la question « Pourquoi la France est-elle en déficit ? » pour une question bien plus pertinente : « Étant donné que le déficit est la norme mondiale, de quel type de déficit parlons-nous et comment l’utiliser au service de nos objectifs de société ? ». Le décor est planté. Le reste de l’analyse consistera à zoomer sur ces différents modèles pour comprendre ce qu’ils nous apprennent sur notre propre situation.

Argument 2 : Anatomie d’une Exception – Pourquoi la France n’est pas la Norvège

Le constat global étant posé, une question légitime émerge : qui sont ces rares pays qui peuplent les quadrants de l’excédent, ces « bons élèves » constamment cités en exemple ? Si la vertu budgétaire est si rare, comment expliquer leur succès ? La réponse ne se trouve pas dans une prétendue « sagesse » de gestion, mais dans la nature même de leur ADN économique, qui les rend radicalement non-comparables à la France.

Pour le comprendre, nous invitons le lecteur à observer la quadrant en haut à droite. La liste est en soi une révélation. Les champions de l’excédent public et extérieur ne sont ni l’Allemagne, ni la Suède, mais des noms comme la Norvège, le Qatar, les Émirats Arabes Unis, Singapour ou encore Macao2.

Leur point commun n’est pas une politique, mais une rente. La Norvège, le Qatar et les Émirats sont des « États-rentiers » du pétrole et du gaz. Leurs finances publiques et leurs soldes extérieurs ne sont pas le fruit d’une économie diversifiée et compétitive, mais la conséquence directe de l’exportation massive d’hydrocarbures, une ressource géologique que la France ne possède pas. Leurs excédents colossaux sont une « manne » qui leur permet à la fois de financer des fonds souverains gigantesques et de soutenir l’épargne de leur secteur privé. Vouloir imiter le modèle norvégien sans posséder la mer du Nord et ses pétrodollars est une absurdité.

D’autres exceptions, comme Singapour, la Suisse, l’Irlande ou le Luxembourg, appartiennent à une autre catégorie : celle des places financières et fiscales surdimensionnées. Leur excédent extérieur n’est pas principalement dû à la vente de biens, mais à d’immenses flux de capitaux et aux profits des multinationales qui y ont établi leur siège social pour des raisons fiscales. Là encore, il s’agit d’un modèle de niche, impossible à répliquer à l’échelle d’une grande économie continentale de 68 millions d’habitants.

Ces cas particuliers sont donc des exceptions qui confirment la règle. Ils nous enseignent une leçon fondamentale : la position d’un pays sur la carte macroéconomique est avant tout le reflet de sa structure profonde – sa géographie, sa démographie, ses ressources naturelles, son histoire industrielle. L’ignorer pour ne retenir que le chiffre final du solde budgétaire revient à comparer la situation financière d’un agriculteur à celle d’un héritier d’un puits de pétrole, en concluant que l’agriculteur est un « mauvais gestionnaire ».

Le débat public français est malade de ces comparaisons fallacieuses. En refusant d’analyser la structure qui sous-tend les chiffres, il entretient le mythe d’une « faute » française là où il n’y a que la logique d’une économie diversifiée, non-rentière et consommatrice. Il devient donc urgent d’abandonner ces comparaisons stériles et d’analyser la France pour ce qu’elle est.

Argument 3Le piège de la convergence – Comment l’Union européenne pousse à un modèle unique

Les comparaisons exotiques étant écartées, le débat se replie sur notre environnement immédiat : l’Union Européenne. C’est ici que le discours dominant sur le « mauvais élève » français semble le plus tenace. Une visualisation de la situation des États membres pour l’année 2023 suffit pourtant à révéler non pas une simple opposition entre deux blocs, mais un système complexe et asymétrique, organisé autour d’un noyau dominant.

Graphique n° 2

La carte européenne n’expose pas une fracture, mais une orbite.

  • Au centre, le « soleil » du système : l’hyper-centre excédentaire. Mené par l’Allemagne et les Pays-Bas, ce bloc (quadrant en bas à droite) structure l’ensemble de la zone. Son modèle repose sur une puissante machine exportatrice qui a besoin des autres pays, européens et mondiaux, comme débouchés. Ce sont les créanciers nets du système.
  • Autour, des satellites aux trajectoires contraintes. Les autres pays ne forment pas un bloc homogène, mais illustrent différentes stratégies d’adaptation ou de résistance à ce modèle central :
    • Les « Ajustés » (Italie, Espagne) : Ces pays se trouvent désormais aux côtés de l’Allemagne dans le quadrant en bas à droite (Déficit Public / Excédent Extérieur). Mais leur excédent extérieur n’a pas la même origine. Il n’est pas le fruit d’une conquête exportatrice, mais la conséquence de politiques d’austérité prolongées qui ont durablement déprimé leur demande intérieure. En important moins faute de consommation et d’investissement, ils sont mécaniquement passés en excédent. Leur position est moins un trophée qu’une cicatrice.
    • L’Anomalie Fiscale (Irlande) : Située dans le quadrant « paradisiaque » en haut à droite, l’Irlande est un cas à part. Son immense excédent courant est le produit artificiel de l’optimisation fiscale des multinationales. Ce n’est pas un modèle productif, et il ne peut en aucun cas servir de point de comparaison.
    • Le Dernier Grand « Consommateur » (France) : Dans ce paysage, la France apparaît de plus en plus isolée comme la dernière grande économie de la zone Euro structurellement ancrée dans le quadrant en bas à gauche (Déficit Public / Déficit Extérieur). Son modèle, qui repose sur la demande intérieure, est financé par l’épargne privée et, par nécessité comptable, par le déficit public.

Cette orbite européenne n’est pas qu’une impression visuelle ; elle est une anomalie statistique quantifiable. Lorsque l’on compare la répartition des 27 pays de l’UE à celle de l’ensemble des nations mondiales, les chiffres parlent d’eux-mêmes :

  • Quadrant « Déficit/Déficit » (le modèle « français ») : Il représente 54% des pays du monde, mais seulement 33% des pays de l’UE. Il est donc structurellement sous-représenté en Europe.
  • Quadrant « Déficit/Excédent » (le modèle « allemand ») : Il ne concerne que 25,4% des pays du monde, mais grimpe à 51,8% au sein de l’UE, où il devient le modèle dominant.

La lecture de la carte européenne montre donc que la position française, loin d’être une anomalie irrationnelle, s’inscrit dans une configuration macroéconomique cohérente, simplement différente de celle du noyau dominant. Le « miroir » européen – c’est-à-dire les règles et les représentations qu’il impose – ne reflète donc pas un “cancre”, mais un pays dont le modèle est structurellement rendu intenable par une architecture conçue pour un autre système.

Argument 4 : Une Loi d’Airain Universelle – Des Nations Riches aux Nations Pauvres, la Même Logique à l’Œuvre

L’analyse pourrait s’arrêter aux frontières du monde développé, mais la puissance de la comptabilité nationale réside dans son universalité. La relation entre les soldes sectoriels n’est pas une affaire de culture, de volonté politique ou de niveau de richesse. Elle obéit à une loi d’airain, aussi inéluctable que la gravitation en physique : à tout moment, dans toute économie monétaire, la somme des soldes sectoriels est nulle. En segmentant notre carte du monde par niveau de revenu, nous en obtenons la preuve éclatante : du pays le plus riche au plus pauvre, la dynamique du déficit public comme contrepartie nécessaire à l’épargne nette privée reste la même. Aucun modèle n’échappe à cette « gravité » comptable.

1. Chez les pays à revenu élevé, le déficit est la norme absolue.
Le graphique se concentrant sur le « club des riches » est sans doute le plus dévastateur pour le discours sur la « bonne gestion ». Loin d’être un havre d’excédents, ce groupe est massivement ancré dans les quadrants de déficit public. Pour chaque « exception » rentière comme la Norvège, on trouve une cohorte de puissances économiques – États-Unis, Japon, Royaume-Uni, France – qui fonctionnent structurellement avec un déficit de l’État. Pourquoi ? Car dans ces économies matures, le désir d’épargne du secteur privé est une force puissante. Le déficit public n’est pas le signe de leur déclin, mais la condition de leur stabilité, en fournissant les actifs financiers nets que leur secteur privé désire accumuler.

Graphique n° 3

2. Chez les pays à revenu intermédiaire, le déficit finance la croissance.
En se tournant vers les grandes puissances émergentes, la logique ne change pas, elle s’adapte. Ces nations sont le théâtre d’une course au développement qui exige des investissements colossaux. Le déficit public y joue un double rôle crucial. Pour des pays comme le Brésil ou l’Inde, il permet de financer les infrastructures tout en soutenant la constitution d’une épargne intérieure par une classe moyenne en pleine expansion. Pour la Chine, souvent en excédent extérieur, le déficit public reste nécessaire pour compenser un taux d’épargne privée parmi les plus élevés au monde. Dans tous les cas, le déficit est un outil fonctionnel au service du développement.

Graphique 4

3. Chez les pays à faible revenu, le déficit est une question de survie.
Enfin, le graphique des pays les plus pauvres illustre la situation la plus contrainte. Ces économies font face à une « double peine » structurelle : un besoin criant d’importations pour construire leur base productive (déficit extérieur chronique) et un besoin vital de dépenses publiques pour l’éducation, la santé et les infrastructures de base. Le déficit public n’est plus un choix, mais une nécessité absolue, souvent financée par l’aide internationale et l’endettement. Leur position, massivement concentrée dans le quadrant en bas à gauche, n’est pas le signe d’une mauvaise gouvernance, mais le reflet de leur position fragile dans l’économie mondiale.

Graphique n° 5

Conclusion : « Clore le Faux Procès, Ouvrir le Vrai Débat »

Au terme de ce voyage cartographique, le constat est sans appel et la conclusion, inéluctable. La réalité mondiale ne nuance pas le discours dominant sur le déficit public : elle le pulvérise. Nous avons vu que le déficit n’est pas une tare française, mais la condition normale de la quasi-totalité des nations (Argument 1). Nous avons vu que les rares « paradis » de l’excédent budgétaire sont des cas structurels radicalement non-transposables, fondés sur des rentes ou des statuts fiscaux particuliers (Argument 2). Nous avons vu que le système européen, loin d’être un club d’égaux, est un piège structurel : ses règles uniformes, appliquées de manière asymétrique, ont forcé des pays comme l’Espagne ou l’Italie à une douloureuse « normalisation » par l’austérité, et isolent progressivement la France comme le dernier grand modèle de demande intérieure (Argument 3). Enfin, nous avons vu que cette logique comptable est une loi d’airain universelle, qui s’applique à tous les stades de développement économique (Argument 4).

Le procès en « mauvaise gestion » intenté à la France depuis cinquante ans est donc un faux procès, basé sur une ignorance, volontaire ou subie, des mécanismes économiques les plus élémentaires. Le véritable drame n’est pas notre déficit, mais la persistance d’un discours qui nous empêche de penser notre économie correctement. En se focalisant sur un symptôme dont on a sciemment caché les causes, les élites politiques et économiques ont détourné le débat public des véritables enjeux.

Pire encore, au nom de cette lutte absurde contre un ennemi imaginaire, on a justifié des décennies de sous-investissement dans nos services publics, freiné notre capacité à préparer la transition écologique, et entretenu une forme de stagnation économique. L’obsession pour le déficit n’a pas été qu’une erreur d’analyse ; elle a été un puissant outil de discipline politique, présentant l’austérité non comme un choix de société, mais comme une fatalité technique.

Il est donc plus qu’urgent de changer de conversation. La question pertinente pour l’avenir de notre pays n’est pas « Comment réduire le déficit ? », mais « Comment utiliser notre déficit public, reflet de notre capacité collective à épargner, pour financer les immenses investissements dont nous avons besoin ? ». Comment l’orienter vers la reconstruction de notre industrie, l’accélération de la transition énergétique, le renforcement de notre système de santé et l’atteinte du plein emploi ?

Mettre fin au déficit est une chimère. Mettre fin à la cécité intellectuelle qui l’entoure est une nécessité démocratique. Ce n’est qu’à ce prix que nous pourrons enfin avoir un débat d’adultes sur les véritables choix qui déterminent notre avenir commun.


Notes

1 Cet article est accessible ici : https://mmt-france.org/2025/07/19/le-deficit-est-la-position-naturelle-du-budget-de-letat/

2 Macao présente un solde extérieur de 31,4 % du PIB, ce qui l’empêche de figurer sur le graphique n°1 lui-même limité à 20 %.


Références

FMI – World Economic Outlook Database (2023)

Kelton, Stephanie (2020). The Deficit Myth (trad. Le Mythe du Déficit, 2023)

Mitchell, William; Wray, L. Randall; Watts, Martin (2019). Macroeconomics

Mosler, Warren (2010). The Seven Deadly Innocent Frauds of Economic Policy

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