MMT : Utilité, pertinence et applicabilité aux pays en développement

1. Transcript de la présentation de MMT

par Robert Cauneau

Bonjour à toutes et à tous,

Tout d’abord, merci à vous Ghazi pour cette invitation, et merci d’avoir organisé cet évènement qui sera pour nous l’occasion d’échanger avec vous sur la MMT. Et sachez que nous apprécions à sa juste valeur l’intérêt que vous lui portez.

Ivan et moi, nous sommes les membres de MMT France, une organisation qui, pour l’instant, se réduit à un blog sur le web, et qui se propose de donner accès à la MMT aux francophones, en réalisant des documents et des articles en langue française.

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Tout d’abord une précision historique : L’origine de la MMT part d’une intuition de Warren Mosler, trader à succès et banquier, en 1992, en Italie précisément, intuition selon laquelle aucun pays qui maîtrise sa devise, en taux de change flottant, n’avait jamais fait défaut dans sa propre devise, sauf volontairement. Cette intuition a été confirmée par les faits. Ainsi, la MMT, tout en étant capable de décrire n’importe quel régime de taux de change, préconise le régime de taux de change flottant, car il est fondamentalement celui qui ouvre le plus grand espace pour les politiques économiques.

Avant d’aller plus loin, je voudrais tout d’abord apporter une précision sémantique. La MMT est une théorie monétaire qui se démarque complètement de toutes les autres théories. Et, comme toute théorie, elle utilise son propre jargon. Le terme « monnaie », est polysémique, donc très ambiguë, et, il nous a semblé plus clair d’utiliser le terme « devise », implicitement « devise domestique », car nous ne parlons pas de « monnaie » en général, mais de crédits fiscaux, des moyens de paiement de l’impôt dans une devise spécifique, l’Euro, le dollar, etc. Par contre lorsque nous parlerons de devises étrangères, nous préciserons « devises étrangères », d’une façon explicite.

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La MMT présente un aspect Descriptif, mais également un aspect Normatif.

Disons, d’abord il y a une description du système, une description très fine en réalité du système monétaire, tel qu’il est conçu, et tel qu’il fonctionne. Cette description a été réalisée d’abord par Warren Mosler, qui est en fait le père de la MMT, dans son livre fondateur, écrit en 1992, et dont le titre est Soft Currency Economics.

Puis, après avoir fourni cette description, la MMT suggère des propositions pour résoudre des problèmes, dans deux domaines fondamentaux. Il s’agit de la stabilité des prix, mais avant tout du chômage. Donc en fait, pour la MMT, l’élément le plus important est d’expliquer comment un pays qui maîtrise sa devise peut définir des politiques dans le but de parvenir au plein emploi, et comment il peut maintenir le plein emploi.

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Le point de départ de la MMT est très simple. Il est le constat factuel que les devises sont des créations étatiques et en particulier sont des monopoles publics.

Qu’est-ce que signifie ce concept de monopole de l’État sur sa devise?

Une précision tout d’abord, la MMT ne parle pas de monnaie en général, mais de devise spécifique à un pays donné. Cela veut dire que le franc suisse, par exemple, n’existait pas avant que l’État suisse l’ait créé, la livre sterling de l’État britannique n’existait pas avant que le Royaume Uni l’ait créée, de même le yen japonais n’existait pas avant que l’État japonais l’ait créé. Donc les devises sont des créations publiques, des créations étatiques. Et ce sont des monopoles. Cela veut dire qu’une devise ne peut être créée que par une autorité publique, en l’occurrence l’État.

Cela veut dire également que, lorsque plus tard je vous parlerai de dette publique, cela ne concernera que la dette publique dans la devise de l’État.

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L’État monopoliste de sa devise

Je vais maintenant vous présenter le concept qui est au cœur de la MMT, celui de l’État monopoliste de sa devise. Je vous parlerai également du système bancaire, qui est une partie intégrante du monopole.

Le slide que j’utilise ici est en fait le plus important de la série, en raison de la centralité du concept de l’État monopoliste de sa devise.

Il faut bien comprendre qu’il y a l’État d’un côté, qui, dans la mesure où il crée sa propre devise, joue un rôle totalement différent des autres acteurs, ceux du secteur privé, regroupés ici sous la rubrique « économie ». Une précision : par secteur privé nous entendons le secteur privé domestique, mais également le secteur privé extérieur, donc les non-résidents. Slide 6 puis Slide 7 Ainsi, c’est l’État seul qui est le créateur de la devise. Les autres acteurs ne sont que des utilisateurs de cette devise. Pour la MMT, cette opposition entre créateur et utilisateurs de la devise est fondamentale.

Le processus est le suivant : l’État, qui dispose du monopole de la force sur son territoire, a le pouvoir d’imposer une taxe (des impôts) au secteur privé. Et il le fait en rendant cette taxe payable seulement dans sa propre devise. En faisant ça, il incite les agents du secteur privé à rechercher cette devise. Il crée donc alors une demande dans cette devise. Pour obtenir cette devise, les agents du secteur privé n’ont donc pas d’autre choix que de se faire producteurs et vendeurs de biens et de services, ainsi que de leur force de travail.

Une fois cette offre de biens et de services effectuée, l’État peut dépenser (100 dans notre exemple). Et, seulement après, l’État peut prélever les taxes (60 dans notre exemple) pour reprendre à ses citoyens la devise qu’il a mise en circulation. La différence entre dépense publique et taxes représente le déficit public et représente, au centime près, l’épargne du secteur privé (40 dans notre exemple).

Il est donc important de bien voir que l’impôt ne finance pas la dépense publique. L’État crée sa propre devise, en dépensant. Il n’a pas besoin des impôts. Et cela signifie, d’une manière logique, que la dépense publique précède l’encaissement des impôts. En effet, toute la devise qui a été utilisée pour payer les taxes a été nécessairement au préalable fournie au secteur privé.

Mais cela signifie également que l’État monopoliste de sa devise n’est pas limité financièrement dans la création de sa devise. Il existe certes une limite, c’est celle de la disponibilité de ses ressources réelles (la technologie, les ressources naturelles, les personnes à employer (la force travail)), donc celle du plein emploi, situation dans laquelle la demande de devise est totalement satisfaite.

Et l’objectif premier du système, l’objectif premier de la devise, n’est pas de donner un moyen d’échange aux agents du secteur privé. Il ne s’agit là que d’un objectif second, d’un objectif collatéral, incident. La finalité, la seule finalité (pointer le schéma) et ça il faut bien le comprendre, est de fournir travail et biens réels à l’État, d’approvisionner l’État en travail et en biens et services.

De ce qui précède, il ressort donc que la fiscalité joue un rôle totalement différent par rapport à toutes les autres approches monétaires. Elle ne sert pas à financer la dépense publique, mais à créer une demande de devise, et donc également une offre de biens et services vendus dans la devise. Et ce rôle est fondamental. On peut dire que la fiscalité est le moteur du système.

Pour terminer sur le sujet de l’État monopoliste de sa devise, je dirai que la MMT propose un cadre d’analyse unique du chômage. Dans la mesure où la devise est nécessaire à la vie économique, les opérations de vente (de ses biens, de sa force de travail) sont l’expression d’une demande de devise. Par conséquent, le chômage est une demande nette de devise nationale insatisfaite, dans laquelle le travailleur, qui souhaite offrir sa force de travail contre de la devise, ne trouve pas d’acheteur. Le plein emploi est donc une situation où la demande de devise est complètement satisfaite. L’État peut donc jouer un rôle majeur dans la lutte contre le chômage, sur la base d’un déficit suffisant, mais également en mettant en place une garantie d’emploi, qui se définit comme un droit d’accès universel à un travail rémunéré offert à toute personne sans emploi désirant travailler.

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Le système bancaire

Je souhaite maintenant faire un court développement sur le système bancaire. Si certes, l’État détient le monopole sur sa devise, qui elle-même permet de s’acquitter des impôts, donc en fait le monopole de la création des crédits fiscaux, qu’il vend en contrepartie de l’acquisition d’actifs réels, la MMT n’occulte en aucune façon le rôle du système bancaire. En effet, celui-ci intervient également dans la création des crédits fiscaux, avec cette différence fondamentale par rapport à l’État qu’il le fait, non en achetant des actifs réels, mais des actifs financiers, en l’occurrence les prêts qu’il accorde. Et il est important de préciser que le système bancaire est en réalité un agent de l’État, un prolongement de l’État. En effet, il fonctionne dans le cadre d’une réglementation fixée par l’État, notamment à travers le système de notation CAMELS qui, comme vous le savez, est un système de notation prudentielle sur la base duquel l’État a la capacité de contrôler les banques.

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Le terme d’échange de la devise

Le développement sur l’État monopoliste de sa devise m’amène maintenant à aborder la question de savoir quelle est la source du terme d’échange de la devise. Tout d’abord, ici aussi, une précision sémantique, à savoir que par « terme d’échange de la devise », nous entendons la valeur de la devise par rapport à d’autres biens, dont des devises étrangères.

Comme nous venons de le voir, la taxation induit une offre de biens et de services qui sont vendus pour obtenir la devise. Cette taxation est définie pour que le secteur privé soit dans l’impossibilité d’acheter toute sa production, ceci pour permettre d’en acheter lui-même une partie. La taxation ne fournit pas à l’État une capacité financière. Elle lui fournit le contrôle d’une partie de la production du secteur privé.

Il en découle que l’État monopoliste de sa devise peut dire au secteur privé ce qu’il doit fournir ou faire pour obtenir la prochaine unité de devise. Et cela offre au secteur privé une unité de mesure du taux d’échange de la devise. Ensuite, le secteur privé, utilisant cette unité de mesure, ne fait rien d’autre que de définir la valeur des biens en termes de devise, donc leur valeur relative. Par contre, l’État, quant à lui, fournit la valeur nominale de la devise. Les prix sont donc ainsi exprimés nominalement avec la devise. Le système des prix est donc composé, d’abord du paramètre imposé par l’État monopoliste, puis de celui qui émerge des échanges au sein du secteur privé. L’État joue donc un rôle très important dans l’économie dans cette devise. Et, fondamentalement, le niveau des prix et la valeur relative de la devise ne sont pas fonction d’une manière autonome de l’humeur des marchés.

Et il faut bien comprendre que le fait que l’État impose une population plus large que celle à laquelle il fournit directement sa devise génère le besoin pour les agents concernés de se procurer cette devise auprès d’autres agents privés. Ainsi, le marché, avant d’être un système généralisé d’échange de biens et de services, est en fait d’abord un système généralisé d’échange-arbitrage de devise imposé par l’État. Il s’agit d’un système qui impose d’abord de se procurer de la devise, avant de se procurer, seulement d’une manière incidente, des biens et des services. Il s’agit en fait d’un marché au sein duquel la devise est achetée ou vendue avec des biens et services réels, ceux-ci devenant donc des moyens de paiement de la devise.

Il en découle que, contrairement à ce que certains avancent, le terme d’échange de la devise, qui peut donc être considéré, d’une manière générique, comme la valeur de la devise par rapport à d’autres biens, est une fonction des prix payés par l’État, sans aucun lien avec la quantité de devise, et donc sans aucun lien avec le déficit budgétaire. Et, lorsqu’il s’exprime vis-à-vis de l’extérieur, donc en termes de taux de change par rapport aux autres devises, il le fait a priori, donc sans relation, avec le solde commercial.

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La dette publique

Maintenant un autre point important. Comme nous l’avons vu dans le slide précédent, le déficit public d’une année représente l’épargne privée de cette année. Quant à la dette publique, elle est la somme, le cumul des déficits publics. Il s’agit d’un simple constat de la comptabilité nationale, une simple identité comptable, qui en fait se vérifie dans tous les pays. Donc si le déficit pour une année c’est l’épargne privée dans cette devise de cette année, la dette publique en fait c’est la richesse financière nette qui s’est accumulée depuis que l’état existe. Et c’est la raison pour laquelle les pays qui ont la plus grande dette publique sont les pays qui ont la plus grande épargne privée. Le Japon aujourd’hui est le pays avec la plus haute dette publique (240% du PIB) et c’est aussi le pays où il y a le plus d’épargne privée.

Vous comprendrez donc que tout ce que l’on peut entendre dans les prises de position des politiques et dans les médias sur le fait qu’un État doit gérer son budget comme un père de famille, donc avoir le plus petit déficit possible, ou bien lorsque l’on entend des expressions comme le mur ou le fardeau de la dette publique, c’est en réalité totalement infondé.

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La MMT est-elle pertinente pour la Tunisie ? (1)

Alors maintenant je vais essayer de répondre à la question que Ghazi nous pose, s’agissant précisément du thème de notre échange, à savoir si la MMT est pertinente pour la Tunisie.

Ainsi que je l’ai présenté plus haut, la MMT préconise le régime de taux de change flottant, car il est fondamentalement celui qui ouvre le plus grand espace pour les politiques économiques.

Il est toutefois essentiel de préciser que le fait pour un pays de disposer d’une devise en taux de change flottant, ce qu’on peut qualifier de souveraineté monétaire, ouvre en faveur de ce pays des possibilités de développement, mais possibilités qu’il appartient au pays d’exploiter. La devise en taux de change flottant lui donne la possibilité d’activer sa force de travail, lui donne la possibilité de faire tourner son économie à plein régime. Mais ce pays ne peut activer que sa propre capacité productive.

A ce stade, je dois apporter une précision, à savoir qu’il n’est pas dans mon propos de dire que dépendance économique et niveau de développement seraient du même ordre, ou bien qu’ils seraient nécessairement corrélés. La dépendance économique est définie comme la situation dans laquelle le taux et le sens de l’accumulation sont conditionnés par l’extérieur, donc comme le niveau de la nécessité de rajouter des importations pour maintenir ou développer la structure productive existante. Le développement, quant à lui, se définit comme l’amélioration du bien-être économique et social d’une société au fil du temps, assise sur un accroissement de la complexité et de la variété des biens et services qu’une économie peut produire, en termes de savoir-faire.

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Alors, un pays peut-être très développé, mais également dépendant économiquement d’une façon importante. Pour illustrer cette comparaison, prenons l’Italie et la Russie. Le PIB par habitant de l’Italie est beaucoup plus important que celui de la Russie. Sa production est davantage variée et complexe. Mais l’Italie est beaucoup plus dépendante économiquement en termes de ressources naturelles et énergétiques que l’est la Russie.

Et, pour terminer sur ce point, un pays peut en même temps se développer et augmenter sa dépendance économique, si l’augmentation de sa production s’accompagne d’un accroissement de la nécessité d’importer pour maintenir et développer sa structure économique. Donc, le développement d’un pays ne s’accompagne pas nécessairement d’une diminution de sa dépendance économique.

Et ce que je voulais dire, en fait, c’est que les différentes dimensions de la dépendance économique réelle d’un pays, à un certain point, c’est quelque chose qui en soi n’est pas une fonction du système monétaire, pas directement. Il est donc important de faire la distinction entre ces deux dimensions, dépendance économique et dépendance financière. Cela signifie qu’un pays peut être dépendant économiquement, tout en étant financièrement autonome, donc disposant de sa propre monnaie. Mais un pays peut également être autonome économiquement tout en étant financièrement dépendant. Il est donc important de comprendre qu’il s’agit de deux points de vue différents et que la dépendance économique ne se traduit pas nécessairement en une dépendance financière.

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Le développement qui précède m’amène maintenant à vous parler de ce que la MMT préconise pour faire face à la dépendance économique par rapport à l’extérieur. Tout d’abord, il est important de reconnaître que la dépendance économique constitue un problème réel, qui a une origine réelle, mais qui n’a rien à voir en soi avec la monnaie. Par exemple, si le prix du blé augmente, ça n’a rien à voir avec la devise, avec le système monétaire. Certes, cela impacte le niveau général des prix, mais pas la valeur de la devise, c’est-à-dire ce qu’il faut faire pour obtenir la devise. Ce n’est pas la valeur relative de la devise avec le travail en soi qui a changé, mais la valeur relative de ce bien par rapport aux autres biens.

Mais essayer de diminuer la dépendance économique réelle ne devrait pas se faire en créant un rapport de dépendance financière, soit avec un taux de change fixe, soit avec une devise étrangère. Dit d’une autre façon, si le prix du blé augmente, de toute façon cela va coûter à l’économie du pays en termes réels, mais le système monétaire n’y peut rien. Et la pire décision à prendre serait alors de chercher à limiter l’augmentation nominale du prix du blé, tout en créant du chômage, donc en fait en diminuant la richesse créée.

Par contre, ce que la MMT suggère, c’est avant tout de toujours maintenir le plein emploi, la production à plein régime, donc utiliser complètement la capacité productive du pays. Les rapports avec la structure économique, ainsi que les rapports avec l’étranger, dans le but de chercher à privilégier des éléments considérés comme stratégiques, comme la dimension alimentaire par exemple, doivent s’exercer dans le cadre du plein emploi. Si par contre le pays accepte d’utiliser le chômage comme élément pour stabiliser les prix, ou stabiliser des rapports avec l’extérieur, ce pays est en fait en train de se nuire à lui-même, dans le seul but d’essayer d’atteindre des objectifs nominaux, des objectifs sur le papier, comptables, qui ne permettront pas de résoudre le problème de la pauvreté absolue. Le cadre de départ doit donc être la recherche du plein emploi et, dans cet objectif, avec un taux de change flottant. Ne rechercher qu’à maintenir à un niveau nominalement bas le prix du pain, par exemple, peut donner l’impression d’avoir résolu le problème, mais en fait il s’agit d’une option qui retire de la monnaie aux gens pour acheter ce pain.

Dans la logique de la MMT, le problème n’est donc pas le déficit budgétaire, qui est nécessaire pour parvenir au plein emploi. Quant à la relation avec l’extérieur, la dépendance économique est quelque chose de qualitatif. Elle se présente comme une différence entre les biens importés et les biens exportés, sous la forme de certains types de biens que le pays ne parvient pas à produire domestiquement. Le déficit commercial est, quant à lui une mesure, simplement quantitative. Donc, en soi, il n’exprime aucune dépendance. Un pays très autonome peut avoir un déficit commercial important, et un pays très dépendant de l’extérieur peut présenter un excédent commercial important. C’est le cas par exemple de l’Angola. En lui-même, le déficit commercial n’est donc pas non plus un problème. Les seuls problèmes sont le pouvoir d’achat, la pauvreté, la faim et, d’une manière générale, l’accès aux biens réels.

Ainsi, pour synthétiser, la MMT ne dit pas que la Tunisie peut devenir d’emblée un pays ayant un PIB par habitant comparable à celui du Japon, ou de la Suisse. Ce que la MMT dit, c’est que la Tunisie, en régime de taux de change flottant, pourrait maintenir le plein emploi, avec tous ses effets sur la pauvreté absolue, et disposer de l’espace optimal pour sa politique économique. Quand un État peut dépenser sans contrainte financière, il peut également y voir clair dans la programmation de ses projets réels. La MMT permet donc, dans ce sens, de mieux délimiter le pouvoir d’intervention de l’État, ce que l’économie monétaire mainstream ne fait pas. L’idée est de laisser le déficit public et le déficit commercial s’ajuster au plein emploi, et de les utiliser pour essayer d’atteindre des objectifs de l’économie réelle, de développement, et surtout, au regard de ces 2 déficits, de ne pas conditionner à de simples objectifs comptables le niveau de l’économie réelle en termes d’emploi, de production et de parcours de développement.

Je terminerai en disant que, dans la vision MMT, en taux de change flottant, tout ce qui est technique possible, donc tout ce que la Tunisie peut réaliser techniquement, est toujours financièrement possible.

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Les coordonnées de MMT France

Blog : https://mmt-france.org/

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Quelques références bibliographiques.

En caractères bleus, les documents disponibles dans notre blog https://mmt-france.org/

Pour une 1ère approche :

Warren Mosler : Les 7 escroqueries innocentes et mortelles de politique économique

Pavlina R. Tcherneva : La Garantie d’emploi

Pour approfondir :

Warren Mosler : Soft currency economics

Warren Mosler : Plein emploi et stabilité des prix

Pavlina R. Tcherneva : Monnaie, pouvoir et régimes monétaires

2 derniers mots :

Avant de rendre la parole, je voudrais vous dire que Warren Mosler, le père de la MMT se propose, si vous le souhaitez, d’échanger avec vous et de vous accompagner dans l’élaboration de vos projets.

Également, je souhaite vous dire que, Ivan et moi, nous sommes en train de :

– finaliser un article sur la MMT et l’économie internationale, qui rejoint complètement les sujets que nous discutons aujourd’hui,

– d’effectuer un travail, dans la logique de l’Atlas of Economic Complexity, cet outil qui permet d’identifier les opportunités de croissance, un travail de projection d’une politique industrielle pour la Tunisie, que nous espérons avoir le plaisir de vous présenter dans les semaines à venir.

2. Présentation Powerpoint

par Robert Cauneau

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3. Présentation Powerpoint

par Ivan Invernizzi

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